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Clubhouse, le réseau social audio

Emmanuelle, chargée de communication digitale

Emmanuelle

Chargé de communication digitale
Lecture simplifiée

Il y a quelques semaines, un lundi matin, j’arrive à l’agence malgré un réveil difficile (comme tous les matins), et je me trouve devant la porte d’entrée de l’agence, sans les clés. Persuadée que mes collègues n’allaient pas tarder à arriver et ainsi ouvrir la porte, je pris l’air vif et revigorant d’un mois d’août 2021. Après quelques minutes et voyant qu’ils n’arrivaient toujours pas, les écouteurs vissés dans les oreilles, je me connectais à l’application clubhouse.

Clubhouse, la genèse

Clubhouse est un des derniers réseaux sociaux en date, à l’heure où j’écris cet article.
Développée par Alpha Exploration Co. en avril 2020, l’application était à l’origine réservée au  continent nord-américain et a connu un véritable boom lors des confinements à répétition engendrés par la crise sanitaire du COVID 19.
D’abord réservé à une certaine élite, sur invitation et sur IOS (ce qui en a fait toute sa valeur à ses débuts) l’application est désormais ouverte à tous, dans sa version IPhone et Androïd, il existe même depuis peu une version desktop qui selon moi reste encore à optimiser.

Son fonctionnement

Clubhouse est ce que l’on appelle un réseau social audio. On observe que ce type de communication est en plein essor.
De nombreuses autres plateformes social média essayent de s’emparer du concept, on a vu “Twitter Space” sur le réseau au petit oiseau et Facebook préparerait déjà sa riposte.
Les podcasts ont toujours le vent en poupe, et sont très appréciés. Ils ont un côté très intime. On peut les écouter en voiture, seul ou à plusieurs, sur une enceinte ou avec des écouteurs. C’est un outil formidable pour nous, les communicants.
Cependant, le podcast manque d’interaction. Clubhouse l’a bien compris, et l’a mis en pratique.
Le réseau Clubhouse fonctionne sous forme de salons de discussions appelé aussi des “rooms” pouvant accueillir jusqu’à 5 000 utilisateurs en même temps.
  • L’audience ou “other the room” (j’ai oublié de vous préciser que l’interface de l’application est uniquement disponible en langue anglaise)
Lorsque vous débutez sur Clubhouse, que vous ne créez pas de room, vous êtes forcément dans l’audience. Cela vous permet uniquement d’écouter les conversations des différentes rooms.
  • Les followed speakers, ce sont les auditeurs ayant déjà une relation avec les speakers. À l’image de réseau plus traditionnel comme Instagram, on peut également “follow” des personnalités sur Clubhouse ;
  • Les speakers, ce sont ceux qui ont été invités par les modérateurs à monter “on stage”.
Pour monter “on stage”, il suffit de lever la main grâce à un bouton sur l’application, y être invité et ainsi exprimer votre opinion.
Parmi les speakers, on retrouve les modérateurs de la room, ce sont le plus souvent les créateurs de la room, ou des personnes désignées par le créateur de la room.

Les salons de discussions appelés les rooms

Il existe des rooms à profusion. Vous pouvez les filtrer en fonction de vos centres d’intérêts.
L’algorithme de Clubhouse est quant à lui très puissant et arrive à vous faire des suggestions de salons de discussions assez pertinents.
La méthode de calcul se base entre autres sur votre “bio”. Tout comme pour linkedIn, Instagram, Twitter et les autres, la “bio” ou biographie se confère à la page “à propos”. Clubhouse lit les données de votre bio avec celles-ci vous propose des salons de discussion. Il arriverait même à vous faire des propositions avec la rédaction par emojis. D’où l’importance de bien renseigner votre biographie.
Nota bene : À l’instar des réseaux sociaux “plus traditionnels”, il vous faudra renseigner vos “vraies données personnelles” telles que votre numéro de téléphone. Pensez également à vous assurer du nom que vous donnerez à votre profil. Il n’est modifiable qu’une seule fois.
Vous pouvez aussi connecter à votre profil Clubhouse votre compte Twitter ou Instagram.

Clubhouse révolutionne les réseaux sociaux

Il s’agit en effet d’une application d’un nouveau genre.
Pour ma part Clubhouse redonne toutes les lettres de noblesse et la signification au terme “réseau social”. Une définition que l’on a quelque peu perdue avec le temps.
Clubhouse connecte les gens, les ouvrent au monde à la discussion et au débat d’opinion.
De nombreux sujets y sont abordés : business, mode, langue, culture… j’y ai même vu des rooms avec certains sujets plus exotiques, que je vous laisserai découvrir.
Chacun peut trouver son bonheur sur Clubhouse, il suffit juste d’être ouvert d’esprit.

Clubhouse versus LinkedIn

Clubhouse est plutôt discret, on voit quand même de temps à autre passer quelques publicités sur le réseau professionnel LinkedIn.
Concernant mon expérience sur les réseaux sociaux. J’ai trouvé sur Clubhouse énormément de contenu professionnel de meilleure qualité que sur LinkedIn.
La connexion virtuelle de LinkedIn devient réelle sur Clubhouse. Il ne suffit pas d’avoir croisé et de suivre des utilisateurs de l’application. Vous échangez avec eux sur un sujet bien défini et devant un auditoire.
Tout comme LinkedIn, vous créez votre réseau de relations, et suivez les sujets qui vous intéressent. Depuis environ deux mois, il est également possible de rédiger des DM (Message Direct) à d’autres membres Clubhouse depuis l’application.
Pour la formation.
Clubhouse est une source d’informations et aussi de formation. Rien de tel que d’apprendre une langue en parlant avec des natifs. De parler d’un domaine avec les personnes qui en sont issues et le pratiquer au quotidien.

Le réseau où il fait bon vivre

Si on devait qualifier Clubhouse avec un adjectif, ce serait : “la bienveillance”. La majorité des utilisateurs que j’ai rencontré sur l’application ne sont pas avares en conseils. Ils sont accueillants et l’on observe une agréable sympathie entre les membres.

Juridiquement

L’application Clubhouse comporte actuellement quelques failles juridiques, notamment sur la protection des données. Elle se trouve pour le moment dans le viseur de la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés).
Clubhouse est dénoncé par celle-ci de ne pas respecter les normes RGPD (celle-là même par qui se sont fait incriminer les géants du web comme Facebook, WhatsApp ou Amazon).
On a tendance à l’oublier, mais la voix fait partie des données personnelles, et au même titre que les images, n’est pas libre de droit. Elle fait même partie des données dites sensibles. Son utilisation est réglementée :
  • par le RGPD (règlement général sur la protection des données) par son article 4.1 qui dit “interdire toute forme de traitement automatisé de données à caractère personnel consistant à utiliser ces données à caractère personnel pour évaluer certains aspects personnels relatifs à une personne physique”
  • et par l’article 9 du code civil : “Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée : ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé.”
Or, à l’heure actuelle, Clubhouse enregistrerait des conversations, autrement dit des données sensibles aux yeux de la CNIL sous le prétexte de la modération.
Ce qui est d’autant plus alarmant que l’application américaine se serait faite hacker au mois d’avril, laissant ainsi 1,3 million de données personnelles d’utilisateurs en vente sur le darkweb.

Mon avis sur Clubhouse

Je suis entièrement conquise par le réseau social 2.0. Clubhouse est encore tout jeune et mérite quelques ajustements.
L’interface est quant à elle très sommaire, mais le contenu y est.
Retournons à présent au 8 rue Jeanne Barret où, rappelez-vous, je suis toujours en train d’attendre que mes collègues viennent m’ouvrir.
Cela fait maintenant une heure que je suis devant la porte, mais qu’on se le dise, l’expérience fut bonne.
En une heure, j’ai rencontré des personnes venues d’horizon diverses, abordé des sujets d’actualités, écouté des tendances dont j’ignorais toute existence.
Maël & Kevin sont enfin arrivés, les joues roses et un peu fatigués. Ils avaient décidé de faire du sport de bon matin (quelle drôle d’idée).
Maël, tout penaud, me présente ses excuses. Je lui réponds que ce n’est pas grave, je n’ai pas vu le temps passé puisque j’étais occupée à être sur Clubhouse.
Et Kévin, littéralement, rétorque: “Clubhouse, c’est un truc libertin ?”
Voyons Kévin !

Cet articlé vous a été proposé par

Emmanuelle, chargée de communication digitale

Emmanuelle

Chargé de communication digitale

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